Aujourd’hui, nous donnons la parole à deux jeunes membres de la Cave du Marmandais : Aurélie Lefranc, vigneronne et productrice des vins Château Bastide et Pierre Jean, adjoint de production à la coopérative vinicole.
Aurélie Lefranc a 23 ans et pilote le domaine du Château Bastide avec ses parents. Vigneronne depuis son plus jeune âge, elle a appris les rouages du métier au cœur de l’exploitation familiale et représente aujourd’hui la quatrième génération de vignerons.
Pierre Jean a 27 ans et est adjoint de production à la Cave du Marmandais. Il s’occupe des stocks et des achats de matière sèches pour l’embouteillage (bouteilles, bouchons, capsules, étiquettes etc.) et gère l’échantillonnage des vins également. Il intervient en collaboration avec le responsable de la production pour les plannings et la gestion des équipes.
Aurélie lefranc : La nature. Ce qui me plait le plus c’est le contact avec l’extérieur, le vignoble et la vigne environnante. Pour être vigneron, il faut surtout être quelqu’un de passionné.
Pierre Jean : J’ai une formation en comptabilité et un esprit assez cartésien ! Dans mon métier j’aime particulièrement les missions de gestion, d’achats et de calcul, tout ce qui a attrait à l’analyse des besoins de la coopération.
Les journées ne se ressemblent pas et je suis beaucoup au contact de mes collègues.
Aurélie Lefranc : On essaie de se convertir de plus en plus à une agriculture raisonnée. C’est déjà la philosophie sur le domaine, mais l’idée est d’aller plus loin, et finir par passer en bio sur l’exploitation.
Pierre Jean : Mon frère reprend l’exploitation familiale du Château Terrebert. J’aide régulièrement ma famille dans les vignes. Le métier de vigneron était surtout porté par nos parents et nos grands-parents et c’est désormais aux jeunes de reprendre le flambeau ! Ça me paraît donc très important de faire connaître le métier, mais aussi nos vins et notre terroir. C’est un des objectifs que je retrouve à la Cave.
Les jeunes vignerons et producteurs de vin héritent bien souvent du savoir-faire de leur terroir et des traditions vigneronnes de la famille qui se transmettent de générations en générations. Mais une fois lancés dans la vie active, la coopérative vinicole peut se trouver être un atout pour l’évolution professionnelle.
A. L. : Mon grand-père était déjà membre de la cave ! La Cave du Marmandais représente un soutien quotidien, on teste et on échange entre les équipes salariées et les autres viticulteurs. Il y a beaucoup de solidarité et d’entraide.
P. J. : Mes parents sont adhérents à la Cave du Marmandais. Plus jeune, je travaillais à la coopérative en renfort saisonnier, pour des remplacements ou pendant les vendanges.
Je me sentais bien au sein de la Cave du Marmandais grâce à l’esprit convivial et familial qui y régnait. Ça raisonne beaucoup avec mes valeurs, je suis moi-même membre d’une équipe de rugby.
Puis j’ai eu un poste qui correspondait à mes attentes. En deux ans, j’ai vite évolué et mes collègues ont été à l’écoute de mes objectifs.
A.L. : On échange très régulièrement avec d’autres vignerons ou salariés de la coopération. Par exemple, nous avons un point hebdomadaire avec un technicien de la Cave du Marmandais : on parle de nos projets, on échange à propos des essais dans les vignes, des nouvelles méthodes alternatives. Il nous donne son avis sur la gestion des parcelles, l’achat de matériel et nous propose de la documentation.
Avec les coopérateurs, on organise des démonstrations pour tester les nouvelles machines, on prend les conseils des uns et des autres.
P. J. : Dès mes débuts, j’ai reçu une formation de management pour apprendre la gestion de la production. De nombreuses formations sont proposées aux coopérateurs tout comme aux salariés.
Une coopérative vinicole, c’est aussi un force collective considérable pour valoriser le métier, le savoir-faire et faire connaître les vins. La Cave du Marmandais repose sur un petit territoire Sud-Ouest, avec des cépages confidentiels et des vins aux caractères variés. La cave coopérative entend bien les faire vivre en dehors des frontières du Sud-Ouest.
A. L. : Être membre d’une cave coopérative c’est avant tout se réunir pour défendre nos valeurs et faire connaître nos vins. On est souvent amenés à se déplacer pour des événements comme des concerts, aller présenter directement nos produits sur les marchés ou dans les magasins, dans la région ou partout en France !
P. J. : Il y a aussi un investissement personnel à être membre. Nous sommes souvent issus de familles de vignerons, ou en tout cas assez proches de nos collègues pour bien connaître les vins. Avant d’entrer à la Cave du Marmandais, mes amis n’avaient pas forcément entendu parler de nos vins. Désormais tout le monde les apprécie ! Dès que l’opportunité se présente : un repas, un festival, je la saisie.
A. L. : En ce moment on fait très attention à notre impact environnemental et notre manière d’élever la vigne. On est accompagné par un collègue technicien qui nous épaule et nous conseille. Nous sommes par exemple passés au désherbage mécanique sur les parcelles : l’herbe et les pampres sont nettoyées mécaniquement. C’est forcément un peu plus lent, mais ce sont des méthodes plus douces pour l’environnement.
P. J. : La cave est très présente auprès des clubs sportifs de la région. Ça a toujours été important pour les membres à la Cave du Marmandais, ça fait partie de votre culture et de nos objectifs. J’organise régulièrement des dégustations auprès de mon club de rugby. Le sport m’a donné cet état d’esprit : être motivé et aller de l’avant. Je le dis souvent : tout seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin !
A. L. : Nous sommes souvent sollicités pour aller présenter nos vins et le savoir-faire de la Cave du Marmandais partout en France. Nous sommes les partenaires officiels du Festival Interceltique de Lorient, on organise des dégustations et des rencontres. Je pense que notre public aime voir qui se cache derrière les vins. C’est toujours des moments agréables !
P. J. : Beaucoup de collègues sont devenus des amis au sein de la coopération, j’aime cet esprit de convivialité. On ne manque pas d’occasion pour se rassembler : autour d’un verre, d’un repas, pour fêter les vendanges ou la fin de l’année. Ce sont les moments où nous sommes ensemble que je préfère, vignerons et salariés.
A. L. : Les vins du Château La Bastide bien sûr ! Nous sommes en Appellation Côtes du Marmandais, ce sont des vins qui reflètent bien notre terroir. Le vin rouge est parfait sur une planche de charcuterie et le vin blanc accompagne parfaitement un apéritif avec des fruits de mer !
P. J. : Il y a les vins du Château Terrebert, le domaine familial ! J’apprécie également particulièrement d’autres vins typiques du Marmandais comme le vin rouge Perbos ou le Confidentiel. Avec ces vins rouges, je conseille une bonne grillade, un dimanche où l’on prend son temps.
J’ai un coup de cœur pour Terre d’Abouriou aussi, que j’aime bien avec des tapas entre amis.
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